mardi 15 novembre 2016

Québec — Les écoles dites privées veulent plus de souplesse

Pour éviter que des jeunes s’ennuient sur les bancs d’école, la fédération qui regroupe les établissements dits privés (ils sont en réalité peu indépendants comme cette demande le prouve encore) réclame davantage de flexibilité afin qu’il soit plus facile de terminer son secondaire en quatre ans.


Selon Nancy Brousseau, directrice générale de la Fédération des établissements d’enseignement privés, le modèle « taille unique » n’est pas la bonne solution. « Ce n’est pas vrai que tout le monde fonctionne bien avec les mêmes règles », lance-t-elle.

Dans son mémoire rédigé dans le cadre des consultations sur la réussite éducative, la Fédération en arrive à ce constat en se basant notamment sur les résultats d’une enquête réalisée auprès de ses élèves en 2010 qui démontre que les jeunes ne se reconnaissent plus dans le modèle de l’école traditionnelle. Les jeunes étaient beaucoup plus critiques et démotivés par rapport à l’école qu’ils ne l’étaient dix ans auparavant.

Pour raviver la flamme, les écoles privées considèrent qu’elles doivent s’adapter davantage à leurs besoins, en « personnalisant » autant que possible l’enseignement.

Afin de motiver les élèves doués à rester sur les bancs d’école, il devrait être plus facile de suivre des parcours accélérés, leur permettant de compléter leur secondaire en quatre ans, affirme Mme Brousseau : « Ça se fait déjà, mais ce sont vraiment des cas d’exception. Ça pourrait devenir une pratique plus courante. »

Il vaut mieux s’adapter aux élèves plutôt que de les perdre, ajoute-t-elle, préoccupée par l’augmentation du nombre de jeunes qui sont scolarisés à la maison.

Vacances d’été moins longues ?

Une plus grande souplesse dans le réseau scolaire pourrait par ailleurs permettre de revoir la durée des vacances d’été, bien trop longues sur le plan scolaire, ajoute la directrice de la Fédération : « Neuf semaines en été, c’est complètement contre-productif. Y a-t-il moyen de repenser le calendrier scolaire autrement ? »

Plusieurs études démontrent que pendant ces longues semaines les élèves oublient plusieurs notions qu’ils doivent réviser ou réapprendre en début d’année scolaire.

Selon la Fédération, il faut non seulement revoir la façon d’organiser l’école, mais aussi les matières à enseigner et la façon de le faire, afin de mieux adapter l’école au XXIe siècle.

Les images de classes avec des pupitres placés « en rang d’oignons » devraient appartenir au passé pour laisser plus de place au travail d’équipe et aux échanges. Les notions de citoyenneté numérique devraient aussi être enseignées en classe, précise Mme Brousseau.

« Il faut former les jeunes pour le monde dans lequel ils vont évoluer, pas pour ce que nous, nous avons connu », lance-t-elle.

Ce carnet est bien évidemment pour plus de souplesse, mais cela ne devrait pas dire qu’il faudrait que toutes les écoles doivent adopter toutes les idées de Mme Brousseau.

La CAQ a adopté une résolution lors de son congrès national qui s’est déroulé la fin de semaine dernière dont l’objectif est de « permettre aux écoles qui le voudraient de répartir différemment les congés durant l’année pour éviter d’avoir une trop longue période de congés l’été ».

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